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Vidéosurveillance & Sécurité

Comment dimensionner un système de vidéosurveillance : résolution, placement et stockage

Pour obtenir une vidéosurveillance fiable, il est essentiel de dimensionner correctement la résolution, le placement des caméras et la capacité de stockage.
Dimensionnement d’un système de vidéosurveillance : résolution, placement des caméras et stockage
Installer un système de vidéosurveillance ne se résume pas à poser quelques caméras. Le dimensionnement est un élément stratégique qui conditionne la qualité des images, la lisibilité des événements et la conformité réglementaire. En 2025, les nouvelles résolutions, les algorithmes d’analyse et les systèmes d’enregistrement sophistiqués rendent la planification encore plus cruciale. Cet article propose une méthode claire et technique pour dimensionner efficacement un dispositif de vidéosurveillance, que ce soit en environnement professionnel ou dans un lieu recevant du public.

Choisir la bonne résolution : détail, identification et contraintes de bande passante

La résolution est le premier facteur déterminant dans le choix d’une caméra. Plus elle est élevée, plus l’image est détaillée. Mais elle influence aussi la bande passante, le stockage et la capacité du NVR. Il est donc nécessaire de choisir la résolution en fonction de l’usage, plutôt que de viser la définition la plus élevée possible.

Les résolutions courantes en 2025 vont de 2 MP à 12 MP. Pour une zone où l’objectif est uniquement d’avoir une vue d’ensemble, une caméra 2 MP peut suffire. À l’inverse, pour une zone d’identification — entrée, réception, caisse — une résolution de 4 MP minimum est recommandée, permettant de capter les détails du visage ou les plaques d’immatriculation. Les caméras 8 ou 12 MP apportent un niveau de détail très élevé mais augmentent fortement la charge sur le réseau et sur l’enregistreur.

La résolution impacte également l’angle de vue. Une très haute définition peut couvrir un angle plus large sans perte de précision dans les zones centrales. Cependant, il faut veiller à ne pas étirer inutilement le champ, sous peine de réduire la lisibilité des détails. Une caméra fisheye, par exemple, couvre une large zone mais nécessite souvent un traitement logiciel pour corriger la déformation et reconstruire une vue exploitable.

Enfin, chaque résolution induit un flux vidéo spécifique. Une caméra 4 MP peut générer un flux de 4 à 8 Mbit/s selon le niveau de compression, alors qu’une caméra 8 MP peut dépasser les 12 Mbit/s. Le réseau doit donc être dimensionné en conséquence : switches PoE adaptés, câblage certifié, segmentation des flux vidéo pour éviter la congestion.

2. Placement et champ de vision : éviter les angles morts et optimiser la couverture

Une caméra mal placée peut transformer un excellent système en installation inefficace. Le placement est un paramètre essentiel : hauteur, angle, éclairage, obstacles, contre-jours, circulation des personnes… Autant d’éléments qui influencent la qualité des images. Dimensionner un système implique donc une analyse précise de chaque zone.

Pour les entrées, il est recommandé d’utiliser des caméras orientées de manière à capter le visage de face. Les contre-jours causés par les baies vitrées sont courants dans ces environnements ; il faut donc privilégier des modèles équipés de WDR (Wide Dynamic Range) pour équilibrer les zones sombres et lumineuses. Les zones de circulation — couloirs, escaliers, ascenseurs — nécessitent des angles étroits et des caméras bien positionnées pour éviter les zones non couvertes.

Les espaces larges tels que les parkings, halls ou zones extérieures demandent des caméras grand angle ou des modèles motorisés (PTZ) pour ajuster le champ de vision. Toutefois, les PTZ ne remplacent pas une couverture fixe : lorsqu’ils pivotent, certaines zones restent non surveillées. Il est donc préférable d’utiliser les PTZ en complément, pour des analyses ponctuelles ou des situations particulières.

Le placement doit également prendre en compte les conditions lumineuses. La nuit, une caméra mal orientée vers une source lumineuse peut perdre totalement sa capacité de vision. Les modèles dotés d’IR intelligent, d’objectifs varifocaux ou de capteurs améliorés en basse lumière offrent de meilleures performances dans ces conditions. Enfin, pour éviter les angles morts, il est recommandé d’effectuer des tests ou des simulations de couverture avant l’installation définitive.

Stockage et rétention : calculer la capacité nécessaire et garantir la fiabilité

Le stockage est souvent sous-estimé alors qu’il constitue un élément essentiel du dimensionnement. La durée de conservation légale ou opérationnelle, la résolution et le nombre de caméras influencent directement la capacité nécessaire. Il est important de respecter les obligations en matière de rétention : dans de nombreux cas, une durée de 30 jours est utilisée comme référence, mais les besoins varient selon les environnements.

La capacité de stockage dépend du flux généré par chaque caméra. Par exemple, une caméra 4 MP encodée en H.265 consomme environ 2 à 4 Go par jour. Avec 20 caméras, cela représente déjà entre 40 et 80 Go par jour. Pour 30 jours de rétention, on atteint entre 1,2 et 2,4 To. Une caméra 8 MP peut doubler ou tripler cette consommation. Le stockage doit donc être dimensionné avec une marge, notamment si le système enregistre en continu ou détecte de nombreux mouvements.

Le choix du support de stockage impacte la fiabilité. Les NVR modernes utilisent des disques conçus pour la vidéosurveillance, capables de fonctionner en continu. Pour des installations plus complexes, le recours à des systèmes RAID permet une redondance en cas de défaillance d’un disque. Une architecture hybride — stockage local + sauvegarde externalisée — améliore également la résilience et l’accès distant.

Enfin, il est essentiel de considérer la gestion des flux multiples : flux principal pour l’enregistrement haute qualité, flux secondaire pour la visualisation distante. Cela permet de réduire la charge du réseau sans sacrifier la qualité des enregistrements. Un dimensionnement correct doit donc intégrer à la fois l’espace nécessaire, la performance des disques et la fiabilité globale du système.

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